lundi 23 février 2009
un autre style ?
Ce choix est fait avant tout en fonction du sujet traité et du public auquel le dessin est destiné. Jusqu'ici j'ai surtout eu l'occasion de travailler pour la toute petite enfance mais mon crayon aime aussi beaucoup faire des dessins humoristiques pour les plus grands. Le dessin étant une langue, les registres de ce langage doivent s'adpater aux divers interlocuteurs. Ou du moins, je m'y essaie ...
Sans compter que je ne suis pas encore bien vieille et ai soif de découvrir et tester un tas de techniques différentes sur des supports variés. Apprendre me passionne.
Et puis il y a aussi la sculpture, le travail de la terre, d'autres facettes de mon travail que j'aime beaucoup et que vous aurez peut-être l'occasion de découvrir un jour. D'autres langages, d'autres façons de m'exprimer...
Amicalement
S.E.B.
dimanche 22 février 2009
Bonnes vacances !
samedi 21 février 2009
L'homme e(s)t son dessin
La rencontre intitulée "Dialogue avec Claude Lapointe" a attiré un public nombreux et fort varié ; apprentis-illustrateurs et illustrateurs confirmés, jeunes et séniors, tous furent attentifs aux dires de C.L.. D’après C. Lapointe, prendre la parole est une chose redoutable pour un illustrateur. Aussi dès le début de la rencontre, il a préféré nous parler avec son crayon, il a préféré laisser son crayon nous parler. L'image qui raconte...
La conférence, contrairement à ce qui avait été annoncé par la Médiathèque, ne fut pas un véritable « Dialogue avec Claude Lapointe ». C.L. a principalement repris de vive voix ce qu’il nous transmet par écrit sur les panneaux de l’exposition. Mais ce n’est pas pour autant que cela ne fut pas intéressant. Bien au contraire.
Parmi les points évoqués, il y eut notamment celui de la différence fondamentale entre le dessin de mémoire et le dessin d’observation, le rapport texte/image ou langage « mixte » (comprendre une histoire sans paroles nécessitant la maîtrise d’un langage articulé), l’image représentation de l’espace-temps.
C.L. nous a rappelé l’importance et la difficulté de savoir quand s’arrêter (aussi bien dans l'élaboration de l'image que dans celle d'un texte), l’importance et la difficulté de finir un récit ; car l’auteur se mouille dans cette fin. Oh oui, que c’est capital et difficile de trouver à chaque fois une bonne chute ! Tous les auteurs-illustrateurs en savent quelque chose.
Si vous me le permettez, juste un petit regret : On sentait que la Médiathèque fermait ses portes à vingt heures … et les auditeurs n’ont donc pas pu poser leurs questions à C.L. ; dommage, un vrai moment de dialogue et d’échange aurait surement été riche pour nous tous.
Vous vous souvenez de la fameuse phrase d’André Gide « L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de libertés » ? C.L. nous a donné à ce sujet quelques éclaircissements et pistes de réflexion :
Nous avons tous en nous nos propres contraintes ; mais la contrainte invite à la créativité.
Le jeu est lié au plaisir ; Mais tout jeu a ses règles ; Et du respect de ces règles va justement naître le plaisir.
Si SENEQUE fait allusion à la subjectivité (« Ce que tu es parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis »), GIDE quant à lui prône un art canalisé par des règles intérieures autant qu'extérieures. Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre… Si j'ai mal compris, si votre avis diffère de celui-ci ou si vous avez peut-être envie de poursuivre cette réflexion, n'hésitez surtout pas à le faire et à partager vos idées avec les lecteurs de ce blog, en toute liberté . Merci.
Claude m’a fait un cadeau, un cadeau super : Juste avant le début de son intervention, alors que la salle était plongée dans un silence quasi-religieux (je ne sais pas si ses étudiants étaient toujours aussi attentifs lorsqu’il enseignait aux Arts Déco, mais hier soir c’était impressionnant !), Claude s’est approché de moi et, sans mot dire, m’a tendu un petit paquet… Après l'image qui raconte, le geste qui parle ! Vous avez bien sûr tous compris ce que contenait le paquet ; et, dédicacés ! s’il n’y a avait eu autant de monde, je lui aurais sauté au cou pour le remercier. Mais voyons Sarah, un peu de tenue stp ; ça ne se fait quand même pas.
A l’issue de la conférence, dès la sortie de la Médiathèque, vous devinez tous où j’ai immédiatement plongé mon petit nez …Pourquoi Gallimard n’a-t-il pas continué à éditer cette série ? C.L. aurait surement encore beaucoup d’autres secrets à nous livrer.
Merci Claude !
lundi 16 février 2009
Dialogue avec Claude Lapointe + recherche de 2 livrets
Photo prise lors de l'inauguration de l'expo
Sur un des panneaux de l'expo, on peut lire deux citations que Clap aurait aimé voir inscrites sur les murs de l'atelier :
-"Ce que tu es parle si fort que je n'entends pas ce que tu dis" Sénèque
-"L'art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de libertés." André Gide
Peut-être que Claude nous dira lors de sa conférence ce qu'évoquent pour lui ces deux citations. En tout cas, je dresserai l'oreille... et s'il en parle, promis, je vous raporterai ses propos dans les colonnes de ce blog.
Et maintenant permettez-moi de lancer un appel à vous tous:
Dans une série de quatre livrets (format carré 15/15) parus en novembre 1981 aux Editions Gallimard, Claude Lapointe avait "traduit" l'enseignenment qu'il dispensait aux étudiants des Arts Déco en l'adaptant aux enfants. 1981: quatre ans avant ma naissance ! Par chance mes parents avaient offert deux de ces livrets à l'un de mes frères, livrets qui m'ont beaucoup appris, que je conserve précieusement et que je consulte régulièrement.
Depuis plusieurs années j'essaie, sans succès, d'acquérir les deux livrets qui me manquent, à savoir "le trait magique" et "la couleur" . Est-ce que, par le plus heureux des hasards, ces deux livrets ne se trouveraient pas cachés au fin fond d'une de vos bibliothèques privées? Si si, regardez bien, sur la dernière étagère, tout en haut... Accepteriez-vous de me vendre ces deux livrets ou du moins me les prêter afin que je puisse les étudier? Un grand merci à celui ou celle qui me dénichera ces deux petits trésors.
dimanche 15 février 2009
Mes enfants de papier
Vous vous souvenez de l'esquisse mise en ligne lundi dernier? Voici ces mêmes enfants après un léger passage dans quelques pots de peinture. Cela vous plaît-il ?
Un illustrateur, un aîné dont je tairai le nom parce qu'il s'agit d'un grand timide, un génie trop modeste, pas fanfaron pour un sou, m'a un jour donné un conseil super: "Pour savoir si ta mise en couleur est bonne, scanne ton illustration et passe la en niveaux de gris; l'oeil voit la couleur mais le cerveau conserve plus longtemps la luminosité comme information. A ce moment là ce sont les nuances, les contrastes qui ressortent ; et tu sauras alors si ta mise en couleur est réussie." Et je vous assure, ça marche; la technique est même irréfutable. Voici ce que cela donne avec cette farandole.
mercredi 11 février 2009
petite idée pour la St Valentin ...
mardi 10 février 2009
lundi 9 février 2009
Dansez maintenant !
samedi 7 février 2009
La Charte au Printemps des Poètes
vendredi 6 février 2009
premier contrat pour Arno
merci !
Moi aussi, ma préférence allait à la deuxième proposition; mais mon éditeur m'a rendue attentive au fait que cette couve n'est pas la meilleure par rapport au contenu de l'album. En quoi il n'a pas tort. Sans compter que l'équipe marketing n'aime pas trop qu'il y ait le petit corbeau désemparé en première de couve. L'éditeur tient à ce que le lapin se voit en première de couve. J'ai donc fait un nouvel essai que voici : nouvel essai qui tient compte à la fois des remarques de l'équipe éditoriale et des vôtres, les deux étant aussi précieuses pour moi. N'hésitez pas à réagir à cette nouvelle esquisse. Mais, Arno, c'est promis, quelque soit la couve retenue, je sauverai les petites souris sur le code barre. Elles seront là tout spécialement pour toi.
jeudi 5 février 2009
Quelques esquisses pour la couverture.
Chacune raconte un peu autre chose. Laquelle conviendra à l'éditeur ? Et vous, laquelle vous donnerait le plus envie de jeter un coup d'oeil dans l'album ? A vos claviers ! Vos réponses m'intéressent. Le choix du titre de l'album n'est pas de mon ressort mais de celui de l'éditeur et de l'équipe marketing ; l'auteur illustrateur peut faire des propositions mais la décision finale ne dépend pas de lui.
mercredi 4 février 2009
Elaboration de la couverture d'un album jeunesse
La couverture est en effet la façade, la porte accueillante, entrebâillée, qui invite à se glisser dans la maison-livre pour y découvrir ce qui se cache derrière. Lorsque le livre est dans la vitrine ou sur l’étagère de la librairie, l’auteur-illustrateur n’est pas à côté pour crier haut et fort : « Mesdames, Messieurs, regardez comme il est beau mon album ! Prenez-le, lisez-le ! Vous verrez, il est passionnant !». C’est en silence que la couverture doit hurler ce message, aiguiser la curiosité du passant, de l’adulte qui achètera et offrira l’album ; et cette même couverture devra aussi mettre en appétit l’enfant à qui l’album est finalement destiné, lui le principal intéressé, le principal lecteur, l’enfant qui reste au cœur de toute cette création.
Chez Nord-Sud, s’ajoute à tout cela une contrainte supplémentaire : il faut penser dès le départ à la diffusion de l’album à l’international. Et ce qui plaît et se vend en France, en Suisse, en Allemagne et en Autriche est souvent loin des goûts des Américains et des Asiatiques. Il faut donc jongler avec toutes ces données et essayer de faire quelque chose qui satisfasse tout ce petit monde. Mais tout ceci est si passionnant ! Alors, au boulot petit crayon! Danse, danse sur la feuille blanche, danse pour l’enfant !
dimanche 1 février 2009
Claude Lapointe - Confidences d'un Illustrateur
Si je suis à mon tour illustratrice, il y est pour quelque chose.
Salon du livre de Saint-Louis (probablement en 1992)
Photo Pierre BLERIOT parue dans "L'ALSACE"
Haute comme trois pommes, j'y dévorais déjà des yeux Clap en train de dédicacer...
Aussi aimerais-je vous encourager tous à venir faire un petit (ou grand) tour à son exposition :
« Claude Lapointe, confidences d’un illustrateur »
04/02/2009 au 21/03/2009
Médiathèque André Malraux,
1 Presqu'île André Malraux
Bassin d'Austerlitz
Strasbourg (67)
03 88 45 10 10
Un petit coucou, un regard en arrière… A l’occasion de cette exposition, Claude Lapointe fait un arrêt sur image et tente de décrire les étapes de sa relation au dessin. Depuis l’enfance à aujourd’hui, le gribouillage est devenu trait, dessin, portrait, pouvoir, partage, expression libre.
Claude Lapointe est né avec un crayon mine HB entre les doigts. Son premier dessin d’importance a été une locomotive.
Autour de mai 1968, il crée l’atelier d’illustration de l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Vers 2013, il reliera les 173 livres qu’il a illustrés.
Vernissage de l’exposition
mardi 3 février à 18 heures
en présence de Claude Lapointe