mercredi 4 février 2009

Elaboration de la couverture d'un album jeunesse

Gros boulot en ce moment : il s’agit de pondre la couve de l’album qui paraîtra au printemps 2010. Réaliser la couverture d’un ouvrage est toujours chose difficile car il y a tellement de critères qui entrent en jeu. La couve du livre placé dans la vitrine de la librairie, c’est elle que le passant verra en premier, c’est elle qui devra attirer son regard et susciter chez lui l’envie de pousser la porte de la librairie, d’entrer et de prendre mon album en main, l’envie d’en savoir plus, de le feuilleter et peut-être, qui sait oh miracle, l’acheter pour lui-même ou pour l’offrir à un jeune lecteur. Ne jamais oublier que l’auteur-illustrateur ne vit pas (que) d’amour et d’eau fraîche, que pour pouvoir vivre et créer de nouveaux albums, il faut que ses albums soient bien distribués, se vendent et s’achètent. Et ce n’est jamais gagné d’avance. Pour chaque album, il faut recommencer.
La couverture est en effet la façade, la porte accueillante, entrebâillée, qui invite à se glisser dans la maison-livre pour y découvrir ce qui se cache derrière. Lorsque le livre est dans la vitrine ou sur l’étagère de la librairie, l’auteur-illustrateur n’est pas à côté pour crier haut et fort : « Mesdames, Messieurs, regardez comme il est beau mon album ! Prenez-le, lisez-le ! Vous verrez, il est passionnant !». C’est en silence que la couverture doit hurler ce message, aiguiser la curiosité du passant, de l’adulte qui achètera et offrira l’album ; et cette même couverture devra aussi mettre en appétit l’enfant à qui l’album est finalement destiné, lui le principal intéressé, le principal lecteur, l’enfant qui reste au cœur de toute cette création.
Chez Nord-Sud, s’ajoute à tout cela une contrainte supplémentaire : il faut penser dès le départ à la diffusion de l’album à l’international. Et ce qui plaît et se vend en France, en Suisse, en Allemagne et en Autriche est souvent loin des goûts des Américains et des Asiatiques. Il faut donc jongler avec toutes ces données et essayer de faire quelque chose qui satisfasse tout ce petit monde. Mais tout ceci est si passionnant ! Alors, au boulot petit crayon! Danse, danse sur la feuille blanche, danse pour l’enfant !

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